Vector : test & avis
La grande évasion
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Aux origines de Vector
Vector est un des derniers dinosaures du Playstore (il est sorti en février 2013) à valoir encore le détour en 2023. Il a été développé et édité par Nekki, le studio russe à qui l’on doit entre autres la série des Shadow Fight.
Présentation & direction artistique de Vector
Vector est un runner en 2D intégrant une large dose de plateformes. On y incarne un employé de bureau dans un monde à la sauce 1984 d’Orson Wells. Dans la scène d’introduction qui ressemble à un gros clin d’oeil au premier Matrix le personnage s’enfuit par la fenêtre de son lieu de travail open space et est pris en chasse par un agent du système.
L’esthétique du jeu est simple mais honnête. Les graphismes de l’époque restent tout-à-fait acceptables aujourd’hui grâce à une identité visuelle en noir et blanc qui se passe de détails et qui vieillit très bien.
Les animations sont fluides et la prise en main se fait de manière intuitive grâce à une maniabilité très précise.
Un jeu engagé
Vector est un jeu qui a de la personnalité grâce au point de vue anti-système de la narration qui donne du charisme au titre. Ce personnage en costume poursuivi par un gardien de l’Ordre au seul motif qu’il souhaite s’émanciper de son carcan social en jette.
Et ce héro – car c’est en est – va nous surprendre. On se rend tout de suite compte, dés le premier obstacle, qu’on a affaire à un traceur : un pratiquant de parkour détournant tous les éléments urbains pour enchainer les figures et se jouer de la gravité.
Le contraste est saisissant entre la scène de départ, archétype du conformisme liberticide et de l’aliénation des individus, et les envolées spectaculaires du traceur dans sa jungle urbaine, symboles de renouveau et de liberté retrouvée.
On ne peut que vouloir aider le traceur à réussir son évasion. Car il fuit une vie cumulant tous les travers de nos sociétés modernes : le mortel ennui d’un quotidien sans saveurs ni surprises, l’abrutissement de masse via des médias à la solde du système, la répression systématique de la désobéissance civile….
Et dans sa fuite éperdue il se révèle détenteur d’un talent que l’on n’aurait jamais soupçonné au premier abord.
Un traceur confirmé
Car heureusement pour nous notre héro a plus d’une corde à son arc. C’est un spécialiste de sa discipline et au fil de votre avancée dans le jeu vous débloquerez plus d’une soixantaine de figures au sol ou aériennes. Il grimpe, saute, glisse et se réceptionne avec une agilité stupéfiante. Vous devrez ainsi boucler vos runs en récoltant le plus de bonus possibles et sans que votre poursuivant ne vous rattrape.
Et le danger est réel. Il lui suffit d’être assez proche et d’avoir les mains libres pour vous mettre un bon coup de taser, mettant un terme au run en cours. Parfois, emporté par son élan, il vous doublera et se retournera plus loin pour vous coincer.
Le gameplay dans Vector
Il est, comme la patte graphique, assez simple et assez bien pensé pour ne pas souffrir de la comparaison avec les productions plus modernes. Comme dans tous les runners la jouabilité est cruciale et Nekki réalise ici un sans-fautes.
Notre traceur avance automatiquement à travers les différentes zones. On le manipule avec de petits swipes très réactifs et la réponse est immédiate. Un coup en haut pour le saut, en bas pour la glissade, en avant pour une grosse accélération quand c’est possible et en arrière pour un bref arrêt utile pour casser l’élan.
Vous traverserez trois zones différentes comprenant 11 niveaux chacune. Selon votre performance en terme de figures et de pièces récoltées vous serez noté de 1 à 3 étoile(s) à la fin de chaque run. Ces étoiles sont nécessaires pour débloquer les niveaux suivants et cela augmente à la fois la difficulté et la durée de vie du titre.
Car il est impossible de simplement finir le run pour passer au suivant : il faudra chercher et essayer différents passages, différents timings et enchainements de figures pour décrocher la meilleure note possible à chaque niveau. Il suffit parfois d’un décalage d’une fraction de seconde sur un saut ou une glissade pour faire la différence.
Une difficulté bien présente
Ce qui rend le jeu plutôt exigeant. Il est possible – mais peu probable – de terminer un niveau du premier coup. Obtenir la note maximale de 3 étoiles vous demandera par contre un bon nombre d’essais pour comprendre et mémoriser le parcours et le réaliser correctement.
Cette exigence s’applique d’ailleurs également à votre poursuivant. Vous le verrez parfois commettre des erreurs techniques et vous devrez en profiter pour mettre le plus de distance possible entre vous et lui. Si vous arrivez à la fin du parcours une porte se referme derrière vous, bloquant le poursuivant dépité qui s’arrêtera, hors d’haleine.
Pour nous faciliter un peu la vie notre traceur peut envoyer une onde de choc autour de lui qui enverra balader le poursuivant plusieurs mètres en arrière et vous permettra de prendre une confortable avance.
Cette option s’achète avec les pièces récoltées en jeu mais attention car c’est la même monnaie que pour acheter les figures. L’onde de choc n’est pas donnée : 400 pièces par utilisation sachant que les figures coûtent entre 600 et 2000 pièces approximativement.
Il existe également, toujours avec les pièces, quelques vêtements supplémentaires (casquette, bermuda, écharpe) qui sont censés augmenter votre vitesse de course. Très franchement je n’ai vu aucune différence après les avoir achetés. Le skin est sympa quand même, surtout pour l’écharpe qui vole derrière.
De l’autre côté
Une fois que vous avez avancé dans le jeu vous débloquez un autre mode appelé « Chasseur ». Vous êtes alors dans la peau du poursuivant et devez rattraper le fuyard. Ce mode est plus difficile puisque vous devez cette fois aller plus vite que l’adversaire, alors que le mode classique vous demande « simplement » de ne pas aller moins vite que lui (et encore vous avez quelques secondes de marge).
En plus vous avez là aussi des bonus à récolter en chemin et des figures à réaliser ce qui complique encore le run.
Il ne s’agit malheureusement pas d’un mode PvP, ca aurait été franchement merveilleux…
La monétisation de Vector
En ce qui concerne la boutique en argent réel elle est très raisonnable. Il y a une option pour débloquer le jeu premium : niveaux bonus qui allongent la durée de vie, plus de pubs et un gain d’or substantiel. Elle n’est qu’à 0.79E, un prix dérisoire pour un jeu aussi agréable à jouer. Je vous recommande vivement cet achat.
Il y a également des packs de pièces qui vont de 0.89E pour 5000 pièces à 4.49E pour 25 000 pièces. Sachant que ce dernier pack vous permettrait d’acheter absolument toutes les figures, les fringues, et d’abuser de l’onde de choc je le trouve raisonnable. Mais ca tue un peu le challenge.
Pourquoi je vous conseille Vector
- La jouabilité est au top
- L’univers du Parkour est vraiment bien retranscrit
- L’ambiance du jeu façon 1984
- La boutique est vraiment raisonnable
Ce qui pourrait vous déplaire
- Graphiquement ca reste basique. C’est loin d’être moche ceci dit.
- Entièrement solo alors qu’un mode PvP en poursuite serait tout simplement génial
- La durée de vie est plus faible que dans les runners récents
Graphismes | ★★★☆☆ |
Ambiance | ★★★★★ |
Jouabilité | ★★★★★ |
Durée de vie | ★★★☆☆ |
Scénario / Lore | ★★★★★ |
Musique et sons | ★★★★☆ |
Boutique | ★★★★★ |
Le mot de la fin
Malgré ses 10 ans d’âge Vector reste une référence. L’ambiance est excellente et permet une identification au héro que l’on voit peu dans ce genre de jeu. Il est assez simple visuellement mais les animations sont fluides et la jouabilité très bonne, c’est ce qui compte le plus.
Un jeu à essayer sans hésitation même si je regrette l’absence de duel en ligne et la durée de vie plutôt basse.
Lien direct vers le jeu sur le Playstore ici
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