Legends of Runeterra : test & avis

Legends of Runeterra : test & avis

Le CCG réussi de Riot Games
Version testée : 04.09.032
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Legends of Runeterra - Affiche
Image officielle du jeu

Aux origines de Legends of Runeterra

Legends of Runeterra a paru sur le PlayStore en avril 2020. Il a été développé et édité par Riot Games et reprend l’univers du célèbre League of Legends. Runeterra est d’ailleurs l’un des principaux mondes présents dans LoL et les deux jeux partagent le même lore, les mêmes visuels et les mêmes personnages.

Logo de Riot Games
Le logo de Riot Games

Présentation

Legends of Runeterra est donc un CCG, un jeu de cartes à collectionner, dans la lignée de Magic Arena et de Hearthstone. L’influence de ces deux jeux est d’ailleurs clairement perceptible dans le titre de Riot Games que ce soit dans les graphismes ou dans le gameplay.

Malgré ces inspirations très marquées le studio américain nous propose un jeu avec une réelle personnalité grâce à quelques nouveautés et particularités qui font de Legends of Runeterra un titre très intéressant pour les amateurs du genre.

Legends of Runeterra - Accueil
L’accueil du jeu.

La direction artistique

À ce niveau-là nous n’avons pas beaucoup de surprises puisque l’environnement est repris directement de LoL. Ce sont les mêmes champions, les mêmes unités et le même design. On y retrouve donc cet univers particulier qui mélange le merveilleux et la technologie et qui semble avoir absorbé une grande partie des sous-cultures de la fantasy et de la science-fiction.
Les graphismes très ronds et colorés font clairement penser à ceux de Blizzard, un peu comme si League of Legends avait fusionné avec Hearthstone.
Les voix des champions sont elles aussi repris de LoL, tout comme les musiques qui conviennent finalement aussi bien à ce jeu de cartes qu’au jeu original.

Fin de partie. J’ai épuisé le deck contrôle de mon adversaire et je domine maintenant le plateau

Le gameplay de Legends of Runeterra

C’est dans le gameplay que Riot Games a su se différencier. Il propose un système de jeu assez complexe ressemblant en de nombreux points à celui de Magic Arena : les affrontements sont centrés sur les créatures, certains sorts sont plus rapides que d’autres, vous avez 20 points de vie (symbolisés par un Nexus comme dans LoL) et la possibilité d’intervenir pendant le tour de l’adversaire.
Au niveau de la génération de ressources LoR a opté pour un système plus moderne et moins contraignant que le système de terrains. Chaque tour génère automatiquement un mana de plus que le tour précédent, comme dans Hearthstone, et il y a aussi un système d’épargne qui permet de garder en partie le mana non utilisé.

Legends of Runeterra - Nexus -37
Après ma dernière attaque son nexus descend à -37 pv !

C’est ton tour mais c’est quand même à moi de jouer !


LoR a introduit un nouveau système très intéressant : chaque tour est divisé en plusieurs rounds grâce auxquels les adversaires jouent l’un après l’autre. Donc même pendant le tour de votre adversaire vous avez un temps de jeu qui vous est réservé.
Au final le concept même de « tour » ne voudra plus dire grand-chose puisque chaque tour est une alternance d’action des deux joueurs. Le gros avantage à jouer pendant votre tour est d’avoir l’initiative puisque vous jouerez en premier et obligerez l’adversaire à réagir.
Et c’est réellement le seul avantage : les actions importantes, qui ne sont possibles que pendant votre tour dans la plupart des autres CCG (comme invoquer des créatures ou lancer des sorts « lents »), sont réalisables pendant le tour de l’adversaire, après qu’il ait joué.
Ça concerne même la phase d’attaque puisque la capacité ralliement permet d’en obtenir une alors que c’est le tour de l’adversaire !

Les résultats des affrontements et les différents états & buffs sont clairement visibles grâce aux auras


Stratégiquement ce système est génial : quand votre adversaire invoque des créatures ou lance des sorts pour planifier son attaque vous avez la possibilité de réagir après chacune de ses actions pour préparer votre défense. Chaque joueur voit ainsi en temps réel le développement du plateau adverse et affine sa stratégie en fonction.
Ce système rend le gameplay plus dynamique malgré le découpage des tours en round. Dans les jeux habituels chaque joueur « possède » un tour complet et il y a donc deux T1 puis deux T2 puis deux T3 etc. Mais dans LoR il n’y a qu’un seul T1, mené par un joueur et partagé par les deux adversaires. Ensuite il y aura de la même façon un seul T2 dans lequel l’autre joueur aura l’initiative.

Magnifiques animations quand les créatures se détruisent lors des phases d’attaque

Différents types de sorts

Dans LoR il y a une autre particularité qui participe elle aussi à ce côté stratégique très riche. Il s’agit des différents types de sorts qui, à la manière de Magic, ne se résolvent pas tous à la même vitesse.
Il y a des sorts dits « lents » qui ne sont prioritaires sur rien et ne peuvent être joués que lorsque vous pourriez jouer une créature (l’équivalent d’un rituel).
Ensuite il y a des sorts rapides qui ont priorité sur les sorts lents et sur les autres sorts rapides joués avant eux grâce à un système de file fonctionnant comme la pile de Magic. C’est l’équivalent des éphémères.
Et pour finir il y a des sorts instantanés. Ceux-ci court-circuitent toutes les priorités et se résolvent instantanément sans que l’adversaire ne puisse réagir. C’est grosso modo l’équivalent des interruptions, un type de sort qui existait au début de Magic et qui a été abandonné justement lors de la mise en place de la pile. De mémoire il me semble que c’était lors de la sortie de la 6e édition à la fin des années 90.

On retrouve donc encore une fois un système assez élaboré qui rend les interactions entre les deux joueurs très complexes. Cette hiérarchisation entre les sorts permet souvent des retournements de situation complètement dingues.

On voit très bien ici les différents sorts en attente de résolution et leurs effets éventuels

Deckbuilding & collection dans Legends of Runeterra

Les factions dans LoR sont représentées par les différentes régions desquelles sont originaires les héros. Pour construire un deck il faudra choisir vos champions (2 le plus souvent) ce qui vous donnera accès aux cartes de leurs régions.
LoR en propose une grande variété de héros avec des thématiques et des gameplays propres à chacun. Il y a pour l’instant 11 régions différentes donc les possibilités sont nombreuses.
Vous retrouverez les styles de deck habituels : de l’agro, du midrange, du tempo / contrôle… On ne retrouve par contre pas de deck aux combos létales comme sur Hearthstone. À mon humble avis c’est d’ailleurs pas plus mal.

Riot Games a choisi, à l’instar de Wizard of the Coast, de se montrer généreux avec les nouveaux joueurs. Les différents tutoriels PvE vous apporteront directement plusieurs decks qui seront la base de votre collection. Vous gagnerez également rapidement assez de ressources pour vous faire un deck compétitif (au moins tiers 2). Personnellement j’ai pu crafter immédiatement (et gratuitement bien sûr) un deck dragon midrange assez performant et très sympa à jouer.

La page de collection

Les différents modes de jeu

Comme tous les CCG, LoR est largement axé sur le jeu multijoueur en duel. Vous pouvez jouer en format Classique, avec les cartes appartenant à la rotation en cours, ou en Eternel avec toutes les cartes existantes. Chacun de ces formats est disponible en classé pour grimper le ladder et en décontracté pour le fun ou pour tester des decks.

Mais les possibilités ne s’arrêtent pas à ce mode habituel :
Le laboratoire vous propose quelques modes de jeux supplémentaires en compétition ou en coopération avec d’autres joueurs. La difficulté y est parfois assez élevée.
La voix des champions vous emmène dans des aventures PvE à travers Runeterra. C’est presque un jeu complet avec des héros qui montent de niveau et gagnent de nouveaux pouvoirs & équipements.
Il y a un mode PvP très important appelé sobrement « Epreuve » dont le format change chaque semaine et qui octroie de belles récompenses. C’est un mode de jeu conçu sur le modèle des tournois pour vous permettre de vous entraîner dans les conditions de la compétition et ainsi de simuler (voire de vous qualifier pour) les tournois saisonniers.
Les défis sont une succession d’épreuves PvE pouvant être vues comme un immense tutoriel optionnel. Ils visent à vous familiariser avec les nombreuses compétences et techniques de jeux disponible dans LoR.

Les différents modes de jeu disponibles
Début de partie en coopération

La monétisation de Legends of Runeterra

Riot Games a là aussi fait les choses bien comme il faut puisque LoR est complètement free-to-play. Le système de jeu, très généreux avec les joueurs, permet facilement d’obtenir une belle collection et des decks compétitifs. Il y a beaucoup de quêtes et de modes de jeu différents qui vous apporteront largement assez de ressources. Il est évidemment possible d’acheter des cartes dans la boutique mais le jeu ne vous y pousse pas du tout.
Vous pourrez par contre, comme pour Magic Arena, vous faire plaisir avec des achats purement cosmétiques comme des dos de cartes, des plateaux de jeux ou des avatars…

Des prix très classiques pour une boutique de CCG

Pourquoi je vous le recommande

  • Un système de jeu novateur malgré beaucoup de concurrents.
  • Stratégiquement très riche.
  • Un skillcap élevé.
  • Un lore fouillé et une direction artistique très réussie.
  • Un système financier très sain sans aucun p2w.

Ce qui pourrait vous déplaire

  • Comme tous les CCG LoR est très chronophage.
  • L’ambiance légère et colorée peut déplaire à certains.
Graphismes★★★★☆
Ambiance★★★★★
Jouabilité★★★★☆
Durée de vie★★★★★
Scénario / Lore★★★★★
Musique et sons★★★★☆
Boutique★★★★★

Le mot de la fin

Riot Games a réussi à tirer son épingle du jeu dans l’univers très concurrentiel des CCG. LoR reprend les bonnes idées des jeux déjà établis on y ajoutant un système de découpage de tour novateur et très audacieux. Tout ça est mixé avec le lore et la direction artistique très populaire de League of Legends. Le résultat est un jeu très abouti aussi bien sur le plan du gameplay et de la pure stratégie qu’au niveau de son ambiance et de ses visuels. C’est pas Magic mais c’est bien quand même !


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Galerie

Avancée dans le ladder derécompense

Une animation de buff de groupe

Certaines cartes en font apparaitre d’autres

Avancée sur un autre ladder de récompense lié aux régions

Le mulligan, incontournable du CCG

On peut pas être bon tout le temps

Les champions peuvent lvl up pendant la partie. En bas à gauche Shyvana gagne un niveau alors qu’elle est dans le deck.

Legends of Runeterra - Shyvana tansfo 1
Quand je la joue une très belle animation se déclenche…

Legends of Runeterra -  Shyvana transfo 2
…et elle passe de sa forme humaine à sa forme draconique.

Magic Arena : test & avis

Magic Arena : test & avis

Le Patriarche
Version testée : 2023.29.10.2102
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Une image officielle du jeu

Aux origines de Magic Arena

Magic Arena a paru sur le Play Store en mars 2021. Il a été édité évidemment par Wizards of the Coast et développé par leur filiale Digital Game Studio. Il prend la relève de Magic : duel of the PlanesWalker qui avait été vivement critiqué pour ses nombreux défauts et boudé par une grande partie de la communauté et qui a fini par être abandonné après sa dernière mise à jour en 2015.

Vous parler de manière concise de Magic : l’Assemblée est difficile. Il est sorti en 1993 aux États-Unis et a débarqué en France en 1994. À l’époque il devait d’ailleurs s’appeler simplement Magic et « l’Assemblée » était le nom de sa première édition. Néanmoins suite au succès du jeu les deux mots ont été immédiatement associés aux yeux du grand public et ont permis au jeu d’établir son identité.

Il est tout simplement le fondateur du CCG moderne et tous les jeux de cartes existants sont ses descendants.

Le logo de Wizards of the Coast

Présentation de Magic Arena

Magic Arena est donc une adaptation fidèle de l’univers de Magic : l’Assemblée. Pour ceux qui ne connaissent pas il s’agit d’un jeu de cartes qui se joue généralement en duel (il existe bien sûr des variantes multijoueurs).
Chaque joueur incarne un Planeswalker ce qui a été traduit en français par Arpenteur. Il s’agit d’un magicien très puissant capable de traverser les différents plans d’existence ( un concept similaire à celui des différentes dimensions).

Vraska, Planeswalker qui pique.

Ces Arpenteurs se livrent des combats acharnés en utilisant toute leur puissance magique. Ils peuvent bien sûr invoquer des créatures qui combattront pour eux mais également lancer des sorts très variés ayant des effets multiples : des dégâts directs évidemment mais également des sorts qui peuvent fortifier ou protéger leurs créatures, tordre la réalité, manipuler le temps etc.

Magic : l’Assemblée est le plus complexe de tous les jeux de cartes. Il a même été désigné jeu le plus dur du monde en 2019 par une étude anglo-américaine. Cette « certification » n’a évidemment rien d’officiel. Néanmoins les très nombreuses règles et capacités inventées au fil des années ainsi que la quantité phénoménale de cartes existantes (plus de 20 000 mais toutes ne sont pas présentes sur Magic Arena) font de Magic : l’Assemblée un jeu incroyablement riche.

Un morceau de collection.

La direction artistique

Elle est évidemment la même que dans le jeu de carte physique. La réalisation de l’adaptation a été extrêmement soignée et vous retrouverez exactement les mêmes visuels et la même ambiance que dans Magic : l’Assemblée.
Le jeu a gagné au passage de magnifiques animations lors de l’invocation de créatures ou lors de la résolution de certains sorts.

Bien que l’univers de Magic : l’Assemblée soit clairement orienté High Fantasy les illustrateurs se sont toujours attachés à un maximum de réalisme. On est très éloignés des visuels parfois fantaisistes, très ronds et très colorés qu’on peut voir sur Hearthstone par exemple.

Le public visé n’est pas du tout le même et cela se ressent à la fois dans la direction artistique et dans le gameplay qui est nettement plus exigeant que chez ses concurrents.

La phase d’attaque.

Le gameplay dans Magic Arena

Magic possède un gameplay complexe grâce à (ou à cause de) ses nombreux sorts différents disponibles et la gestion du mana. Vous pouvez invoquer des créatures, les buffer de façon temporaire ou permanente et agir également sur les cartes en jeu de votre adversaire. Mais vous pourrez aussi manipuler votre deck ou celui de l’adversaire, votre défausse ou celle de l’adversaire et même votre main ou celle de l’adversaire.

Les interactions entre les deux joueurs sont beaucoup plus complexes et bien plus avancées que dans la plupart des jeux concurrents.

Une écrasante majorité des parties sera articulée autour des affrontements entre les créatures. C’est très souvent la domination du plateau qui vous apportera la victoire. Vos invocations resteront en général plus longtemps en jeu que dans d’autres CCG comme Hearthstone ou Legends of Runeterra car les dégâts infligés aux créatures sont effacés à chaque fin de tour.

Quand une capacité réactive est déclenchée la carte concernée s’affiche sur le côté de l’écran.

Le premier système de faction

Vous retrouverez dans Magic 5 écoles de magie différentes ayant chacune leur couleur et leur philosophie propre :

  • La magie blanche est une magie de protection. Elle se sert de la foi et de la piété des hommes, utilise des soldats, des prêtres et des anges. Son mana vient des plaines.
  • La magie bleue est une magie de contrôle. Ses pratiquant sont des sorciers vicieux manipulant le psychisme de leurs adversaires. Son mana vient des îles.
  • La magie noire fait la part belle à la nécromancie, au sacrifice, aux invocations de démon et de créatures infernales. Son mana vient des marais.
  • La magie verte est la magie de la nature et de la végétation. Elle est spécialisée dans les créatures puissantes et dans les accélérateurs de ressources. Son mana vient des forêts.
  • La magie rouge enfin est la magie du feu et de la foudre. Elle est imprévisible et très instable, spécialisée dans les dégâts directs et les attaques surprises. Son mana vient des montagnes.
Chaque couleur est alliée avec ses voisines et ennemie avec celles d’en face. Toutes les associations sont néanmoins possibles.

Magic est unique

Magic Arena possède deux signes distinctifs qui n’existent pas ou plus chez ses concurrents et qui font clairement sa spécificité.

Le premier d’entre eux est la gestion du mana. Là où la plupart des autres jeux de cartes vous font gagner de l’énergie automatiquement et progressivement au fur et à mesure que la partie avance, Magic possède des cartes de terrain qui doivent être jouées et utilisées pour avoir du mana. C’est évidemment complètement indispensable et ça doit rentrer en compte dans le deckbuilding. Il est d’ailleurs possible de s’attaquer directement à la génération de mana de l’adversaire pour l’empêcher de développer son jeu (les decks « casse-terrain »).

Il y a 2 plaines et des créatures rapides dans ma main de départ. Parfait pour un début bien agressif.

La deuxième particularité de Magic est la possibilité pour vous de jouer pendant le tour de votre adversaire. Ça n’existe pas dans les autres jeux à part quand il y a un système de piège mais c’est dans ce cas automatique et vous n’intervenez pas directement.
Concrètement, pendant une partie, à chaque fois qu’un joueur fait une action le jeu demandera à son adversaire s’il souhaite intervenir, peu importe que ce soit son tour ou non. C’est possible grâce aux sorts éphémères, une catégorie spéciale qui a priorité sur tous les autres sorts. Ce système particulier complexifie évidemment les stratégies, permet de tendre des pièges ou de bluffer tout au long de la partie et oblige les joueurs à prendre 1000 précautions avant d’abattre leurs cartes importantes.

J’invoque Adeline, pièce maitresse de ce deck aggro mono-blanc.

C’est pas le lag !

Je me permets de faire ici un petit aparté par rapport aux commentaires qu’on peut voir sur le Play Store. Beaucoup de joueurs se plaignent que l’application lag mais d’expérience je peux vous dire que c’est faux. Le jeu tourne très bien. Simplement comme je viens de l’écrire à chaque action l’adversaire peut riposter et le jeu lui laisse quelques secondes pour agir. Donc pendant votre tour après une action il est normal d’avoir un petit temps de latence. Et ça ne rend pas du tout les parties longues ou trainantes. C’est inclus dans le gameplay.

Ecran de matchmaking.

L’évolution de votre collection

Magic fonctionne avec un système d’extensions et de set de base comme la version physique et comme la plupart des jeux de cartes. Régulièrement, afin que le jeu se renouvelle et que le metagame reste intéressant, une rotation est effectuée dans les cartes utilisées pour les formats standard & alchimie. Votre collection suivra évidemment cette rotation à moins de jouer en format éternel ce qui est déconseillé.

Une ouverture de booster donne souvent des jokers.

Les débuts dans le jeu sont assez faciles et vous n’aurez besoin que de quelques jours pour vous créer un deck compétitif grâce aux nombreux codes cadeaux disponibles. Le tutoriel vous fournit d’ailleurs déjà quelques decks pré-construits et donc un bon paquet de cartes pour débuter.
Par la suite, les diverses quêtes et événements garantissent des ouvertures régulières de boosters. Vous y trouverez des cartes bien sûr mais également des jetons de qualité variable qui permettent directement de créer de nouvelles cartes. Vous pourrez ainsi peaufiner votre deck principal, vous créer un deuxième deck et vous adapter aux rotations.

Il faudra être vigilant avec votre collection lorsque vous fabriquerez de nouvelles cartes. Car sur Magic Arena il n’y a pas de retour en arrière : il est impossible de décrafter / désenchanter une carte.

Ils serviront à crafter les cartes qui vous manquent.

Les différents modes de jeu

Magic Arena offre pas mal de possibilités différentes en termes de formats et de modes de jeu.

Il inclut les mêmes modes de jeu que dans la version physique de Magic. A savoir le mode construit dans lequel vous jouez avec votre propre deck et le mode limité dans lequel vous construisez un deck à partir de booster ouverts pour l’occasion. Le limité se joue soit en draft (les boosters sont ouverts et passent de joueurs en joueur, chacun prend une carte) soit en scellé (vous recevez des boosters et vous faites un deck avec, sans partager).

Une partie des modes de jeu & événements disponibles. Il y a de quoi faire.

Ensuite au niveau des formats Magic Arena propose le même mode standard que la version sur table. Les extensions des trois années précédentes sont donc jouables.
Il dispose aussi d’un mode alchimie qui est spécifique au jeu en ligne. Ce format suit la même rotation que le standard. Il connait par contre des modifications régulières et les cartes les plus fortes y subissent des nerfs afin de maintenir en temps réel l’équilibrage du jeu. Ce qui est impossible à faire avec la version papier.
Pour finir vous pouvez jouer en mode éternel ce qui autorise toutes les cartes présentes sur Magic Arena (mais pas toutes celles de Magic : l’Assemblée).

Le choix du format se fait à droite lors de la création d’un deck.

Il y a tout le temps des événements en cours sur Magic Arena. La plupart du temps ce sont des tournois en format limité (donc en draft et ou en scellé pour ceux qui ont suivi) qui proposent des belles récompenses.

La monétisation de Magic Arena

Comme d’habitude si ce jeu se retrouve sur GameScout c’est que son système financier est très sain. Vous pouvez jouer totalement gratuitement à Magic Arena sans vous sentir particulièrement limité. Le jeu est généreux en récompense et si vous débutez avec un deck agro vous aurez très vite (voire immédiatement avec tous les cadeaux de départ) une liste compétitive.
Vous pouvez bien sûr acheter des booster dans la boutique. Les prix sont raisonnables : selon l’offre que vous choisissez chaque booster coûtera entre 1 et 2 €.
Toutes les autres possibilités d’achat de la boutique sont purement cosmétiques.

Une boutique très classique mais complètement optionnelle.

Pourquoi je vous le recommande

  • Le système de jeu complexe de Magic retranscrit à l’identique.
  • La direction artistique de l’oeuvre originale fidèlement reproduite.
  • De très belles animations.
  • Beaucoup d’événements.
  • Totalement accessible sans aucun apport en argent réel.

Ce qui pourrait vous déplaire

  • Comme tous les jeux de cartes à collectionner Magic Arena est très chronophage.
  • La complexité du gameplay peut vous rebuter si vous ne connaissez pas déjà Magic : l’Assemblée (le tutoriel est très bien fait ceci)
Graphismes★★★★★
Ambiance★★★★★
Jouabilité★★★★☆
Durée de vie★★★★★
Scénario / Lore★★★★★
Musique et sons★★★★☆
Boutique★★★★★

Le mot de la fin

Magic Arena est une excellente adaptation de Magic l’Assemblée. Il profite du lore extrêmement riche imaginé par Richard Garfield et développé par Wizard of the Coast ces 30 dernières années. Digital Game Studio a su retranscrire la complexité du gameplay de Magic dans une application mobile, ce qui n’était franchement pas gagné d’avance. Un pari réussi et un très beau cadeau pour tous les amateurs de Magic et de CCG en général.


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Galerie

L’animation d’ouverture de booster.

Booster gratuit en récompense.

Le tutoriel est très complet.

Exemple de quête journalière.

Les gobelins, éternels mal-aimés..

On retrouve une grande partie du lore du Seigneur des Anneaux suite à l’extension éponyme.

Marvel Snap : test & avis

Marvel Snap : test & avis

Le jeu de cartes qui brise les conventions
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Aux origines de Marvel Snap

Marvel Snap est sorti en octobre 2022. Il a été produit par Second Dinner, un studio californien fondé en 2018 par Ben Brode, un ancien de Blizzard qui avait travaillé sur Heartstone. Il a été ensuite édité par Nuverse, un studio Hong-Kongais fondé en janvier 2019. Tout ca en collaboration étroite avec le groupe Marvel.

Le logo de Nuverse

Présentation de Marvel Snap

Marvel Snap est un CCG (Collectible Cards Game pour jeu de cartes à collectionner).
Il a vite rencontré un beau succès grâce à un visuel vraiment soigné, de belles animations et un système de jeu apportant son lot de nouveautés. L’ambiance est vraiment bien rendue, les graphismes vifs et colorés sont très fidèles aux comics évidemment et la bande-son est comme il faut : présente mais discrète.

L’accueil du jeu est clair et pratique

Dans Marvel Snap vous affrontez d’autres joueurs avec un deck de 12 cartes constitué par vos soins d’après votre collection. 12 cartes je sais que c’est très peu, on hésite même à appeler ca un deck, mais c’est le format du jeu qui veut ca, les parties sont courtes ( 6 tours) et s’enchainent très vite.

Les 3 emplacements au centre, la zone de jeu de l’adversaire au-dessus et la mienne en-dessous.

Comme vous devez vous en douter vos cartes représentent les personnages de Marvel de toutes les époques, de tous bords et de toutes puissances. Les plus emblématiques comme Iron Man ou Nick Fury, les pires bad guys comme Thanos, Abomination, ou les plus anecdotiques comme Lady Sif ou Blackcat.

Uatu le Gardien est un des meilleurs T1 du jeu.

Le gameplay dans Marvel Snap

Chacune possède un coût en energie de 1 à 6 et une puissance de 1 à 15. Ces valeurs brutes sont complétées par un effet qui s’active, la plupart du temps, lorsque la carte est révélée sur le plateau de jeu après avoir été jouée depuis votre main.

Nick Fury, un T5 qui tabasse.

La particularité de Marvel Snap est que le plateau de jeu est constitué de 3 emplacements ayant des effets sur les cartes qui s’y trouvent. Ces effets sont masqués en début de partie et sont dévoilés l’un après l’autre, un par tour. Ils sont très variés et peuvent être bénéfiques ou négatifs.

Le but est de dominer 2 de ces 3 emplacements pour obtenir la victoire. Pour cela il faut que les puissances cumulées de vos cartes s’y trouvant dépassent celles des cartes ennemies.

Début de partie avec les emplacements masqués. Le 1er se dévoile au tour 1. Le cube en haut se multiplie avec le Snap.

Il n’y a donc pas de confrontation directe entre vos héros. Ils n’ont ni Attaque ni PV et ne se battent pas entre eux comme dans Magic ou Hearthstone par exemple. Ca n’empêche évidemment pas de nombreuses interactions entre elles, les buffs & débuffs, la destruction ou le vol de cartes…

Il faut prévoir vos coups pour gagner au moins 2 emplacements en tenant compte de ce que l’adversaire y a déjà posé, de l’effet de l’emplacement et du nombre de tours restants. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte avant de jouer vos cartes ce qui rend le jeu assez exigeant. Soyez concentrés.

Mon adversaire s’est laissé aveugler par le bonus énorme sur l’emplacement 1 et a négligé les 2 autres. J’ai snap.

Un jeu de bluff grâce au Snap

Une autre particularité de Marvel Snap est le … Snap justement ! C’est une option pendant la partie qui permet d’augmenter l’enjeu : le vainqueur gagnera plus de points et le vaincu de son côté en perdra plus. Les deux joueurs y ont accès bien sûr et le concept est de le déclencher quand vous êtes en position de force et que vous pensez emporter la partie.

Ou pas. Car c’est aussi un outil psychologique puissant qui peut mettre une grosse pression à votre adversaire et vous permettre de le bluffer complètement avec un snap bien placé. C’est d’ailleurs cumulable et vous pouvez sur-snap l’adversaire.

La victoire m’a rapporté des boosters pour Cable, qui peut maintenant être amélioré.

On retrouve ainsi dans Marvel Snap les 3 ingrédients des jeux de cartes les plus compétitifs et répandus dans le monde : le côté aléatoire et l’aspect stratégique qui sont communs à tous les jeux mais aussi et surtout le volet psychologique avec ce Snap. Un levier important qui permet d’attaquer directement le mental de l’adversaire en le faisant se questionner sur la raison réelle de votre snap et sur sa propre position dans la partie.

Ce sont exactement les mêmes marqueurs que dans le poker : du hasard, de la stratégie et du bluff.

Le début de ma bibliothèque.

Sauf que les cartes sont bien plus complexes et entrent en synergie les unes avec les autres comme dans tous les CCG. Toutes ne se valent pas d’ailleurs mais j’ai une bonne nouvelle : Marvel Snap est super bien équilibré car toutes les cartes sont accessibles à tous, il faut simplement jouer pour les débloquer.

L’évolution de votre collection de cartes

Vous n’avez pas de paquets de cartes à ouvrir en priant le dieu RNG de récupérer les meilleures. Votre collection s’étoffe au fil de vos parties, même si vous perdez, et vous gagnez une à une toutes les cartes disponibles. Evidemment c’est mieux si vous gagnez, ca va plus vite.

Victoire avec double Snap. Mon adversaire s’est cru en position de force et a snap, j’ai sur-snap et remporté des boosters pour Uatu.

Comment ca marche ? A la fin de chaque partie vous gagnez des boosters qui permettent d’améliorer vos cartes. Commun, rare, épique, légendaire, etc… vous connaissez la musique. Mais la puissance de la carte ne change pas car ca n’impacte que son apparence en jeu. Un bon point pour l’équilibrage.

Ces améliorations vous apportent des points de collection qui vous font monter dans un ladder. Ce sont les jalons de ce ladder qui vous débloquent les nouvelles cartes mais aussi encore plus de boosters ou des variantes (des illustrations alternatives pour vos cartes).

Le ladder du niveau de collection.

Si un adversaire retourne une partie avec une carte que vous ne possédez pas il vous suffit donc de prendre votre mal en patience. Vous êtes certain d’avoir aussi cette carte à court terme et la voir déjà en action vous aidera à vous en servir au mieux une fois débloquée.

Vous gagnez également des récompenses avec les quêtes (hebdomadaires : pas d’obligation de jouer tous les jours) et avec le season pass qui indique votre niveau global.

Gamora se gagne dans le season pass.

La monétisation de Marvel Snap

Ce qui nous amène à la boutique et comme vous l’avez déjà compris Marvel Snap va totalement à l’encontre des habitudes des CCG établis qui vous rackettent totalement pour des paquets de cartes à la contenance aléatoire (coucou Blizzard). Comme dans d’autres jeux très compétitifs vous ne pouvez payer que pour du cosmétique et n’achetez aucun avantage direct in-game.

La boutique vend des packs d’or, la monnaie premium du jeu, mais il ne sert qu’à acheter des variantes. Les améliorations de cartes se font avec des crédits, la monnaie secondaire, et vous en gagnez largement assez en jouant.

Le seul achat sympa est le pack de bienvenue à 3.49E qui comprend un nouvel avatar de joueur Captain America, une variante pour la carte de Captain America et 700 or. Là encore c’est purement cosmétique, c’est un geste pour soutenir un jeu qui le mérite bien.

La boutique et les packs d’or. Je me demande si le Lot du Pro est une blague des devs ou pas.

Namor débarque sur le plateau. Il est spécialiste pour voler les emplacements vides au dernier moment.

L’animation de Hulk en jette.

Les cartes épiques ont un effet 3D et bougent en suivant le gyroscope du smartphone.

La Reine blanche est prête à être améliorée et me fera gagner 2 niveaux de collection.

Certaines cartes ont une variante pixel pour un effet rétrogaming sympa

Pourquoi je vous conseille Marvel Snap

  • Un système de jeu original proposant autre chose que des affrontements de créatures
  • Le Snap. Un outil délicieux
  • Visuellement et musicalement au top de l’esprit comics
  • Un bel équilibrage avec les cartes accessibles à tous
  • 100% gratuit et sans pubs

Ce qui pourrait vous déplaire

  • Les parties de 6 tours sont vraiment courtes
  • Le deckbuilding en souffre aussi : 12 cartes c’est peu
Graphismes★★★★★
Ambiance★★★★★
Jouabilité★★★★☆
Durée de vie★★★★★
Scénario / Lore★★★★★
Musique et sons★★★★★
Boutique★★★★★

Le mot de la fin

Difficile d’enlever des étoiles quelque part sur la grille d’évaluation de Marvel Snap. Il est beau et immersif, totalement gratuit et jouit d’une excellente durée de vie comme tous les CCG bien paramétrés. Je n’enlève qu’un point en jouabilité pour le deckbuilding réduit et les parties à 6 tours.
Evidemment il faut apprécier l’ambiance comics mais si ce n’était pas le cas vous ne seriez surement pas en train de lire cet article. Le jeu évite d’ailleurs les références aux blockbusters hollywoodiens de ces 15 dernières années pour se concentrer sur les comics et c’est très bien ainsi.
Clairement le meilleur CCG de 2022 à mon avis, et un des meilleurs tout court.


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