Ronin – le dernier samouraï : test & avis

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Ronin : The Last Samurai vous propose des combats techniques et exigeants dans des décors japonais magnifiquement stylisés. Son style de jeu hybride plaira à beaucoup de joueurs.

Aux origines de Ronin : le dernier samouraï

Dreamotion Inc. est un studio de développement coréen (sud-coréen évidemment, la Corée du Nord n’étant pas particulièrement connue pour son amour du loisir et du divertissement). Il a été fondé en avril 2016 et est basé à Seongnam dans la province de Gyeonggi au sud de la capitale Séoul.

Son premier jeu est sorti en novembre 2016. C’était Gun Strider, un jeu action / arcade dans lequel vous incarnez un spécialiste du gun-kata maniant les doubles flingues comme dans le film Equilibrium. 

Son deuxième jeu était Road to Valor en janvier 2019, un jeu de simulation / stratégie trés réaliste se situant pendant la seconde guerre mondiale.

Et enfin le troisième est Ronin : the last samurai  sorti en janvier 2021.

Le logo de Dreamotion

Présentation de Ronin : le dernier samouraï

Ronin est un beat ’em all d’un style graphique particulier  et intégrant comme la plupart des jeux de cette catégorie quelques éléments de RPG et d’aventure.

Contrairement aux habitudes il n’y a par contre qu’un seul personnage. Vous incarnez uniquement le héro de l’aventure, un ancien samouraï en quête de vengeance.

Il faudra enchainer les combats contre des groupes d’ennemis et contre des boss dans des rencontres à la difficulté croissante et élevée en ne pouvant compter que sur vous-même et votre katana.

Vous améliorez au fil de votre avancée votre panoplie d’armes, armures et bijoux ainsi que vos compétences et statistiques.

L’écran de chargement reflète les changements d’arme et d’armure de votre héro.

Direction artistique de Ronin : le dernier samouraï

Ronin possède un style graphique à la fois original et vraiment superbe. C’est comme si vous jouiez dans un tableau d’aquarelle japonaise animé, avec des contours à l’encre de chine et des touches de couleurs pastels.

Les niveaux sont statiques, c’est à dire que vous ne déplacez pas le champ de vision en vous approchant des bords, comme si vous étiez dans une arène. Ils ont tous un décor typique (bambous, pagodes…) en arrière-plan réalisé avec le même soin.

Le character design est dans le même esprit de folklore japonais médieval enrichi d’une légère nuance fantastique.

Le style de combat, uniquement à l’arme blanche en ce qui vous concerne, est pointu et très exigeant.

Vous débutez l’aventure dans votre village attaqué et ravagé par les flammes.

Le gameplay dans Ronin : le dernier samouraï

Les commandes du héro sont simples mais très bien pensées. Vous avez un pad virtuel à gauche qui permet de vous mettre en garde et de vous déplacer lentement et en maintenant votre garde. À droite vous avez deux boutons. Un petit qui correspond à la compétence spéciale de votre arme et un plus gros pour attaquer.

Un seul bouton d’attaque je sais que ça paraît ridicule mais selon la situation les attaques varient.

Si vous êtes au corps-à-corps avec un ennemi vous entamez un combo de quelques coups (dépendant de votre arme) de plus en plus lents et de plus en plus puissants. Une pression sur la garde réinitialise le combo ce qui est très utile.

Si vous êtes à distance vous effectuez une attaque rush, vous vous précipitez sur l’ennemi et lui infligez de lourds dégats.

Kumabe fait une grosse colère. Il est très mauvais perdant.

Mais tout n’est pas qu’une question d’attaque dans Ronin et si vous vous contentez de la marteler vous serez vite envoyés six pieds sous terre. La défense est trés importante et vous devez être trés observateurs et faire preuve de sang-froid pour vous en sortir.

Vous pouvez effectuer une parade en touchant votre garde au moment précis où un adversaire vous frappe. Selon l’ennemi cela le fera plus ou moins reculer et vous donnera une opportunité d’attaquer.

 Vous pouvez également réaliser une contre-attaque (riposte flash) en touchant votre bouton d’attaque à ce même moment précis. Vous traverserez alors votre ennemi en lui infligeant la aussi de très gros dégâts.

Une parade sur ce boss l’a déstabilisé et fait reculer. C’est le moment d’attaquer.

Anticipez ou mourrez

Hormis les combats contre les boss qui se règlent en duel vous serez toujours confrontés à un groupe d’ennemis. Vous devez maîtriser les techniques de combats mais aussi faire preuve de sens tactique dans vos déplacements. Rester au milieu d’un groupe d’ennemis est évidemment une très mauvaise idée et vous devrez rapidement vous dégager de là.

Mais vu votre lenteur de déplacement (votre héro bouge en maintenant sa garde) il est compliqué de se déplacer en pleine action. De plus vous ne contrôlez pas votre ciblage puisque vous attaquez toujours l’ennemi le plus proche. 

Il faut donc commencer à bouger dés l’engagement du combat, avant les premières passes d’armes, pour avoir une chance de bien vous positionner.

Seul contre six ennemis, placé au centre et donc entouré. Il faut réagir !

Comme vous le voyez le jeu est dur. Vous êtes dés le début mis en difficulté et ça ira en empirant. Les ennemis évoluent et sont de plus en plus coriaces. Les fantassins, piquiers et arquebusiers du premier chapitre laissent la place à des samuraïs, chamans, ninjas et autres experts du combat à mains nues. 

Chaque chapitre est composé de 20 niveaux, avec des mobs élites aux niveau 5 et 15, un mini-boss au niveau 10 et le boss final au niveau 20. Vous devez traverser le chapitre d’une traite, sans mourir bien que vous ayez un joker en utilisant un parchemin spécifique.

A partir du cinquième chapitre ça en devient décourageant et vous devez vraiment vous acharner et faire preuve de talent.

Evolution de votre héro

Heureusement votre ronin gagne en puissance au fil du jeu. Il gagne en niveau et donc en statistiques brutes. Il existe aussi un damier de vos  compétences et à chaque gain de niveau l’une d’entre elles est aléatoirement choisie et augmentée. Quand vous tuez un boss la première fois vous récupérez son essence d’âme et vous les utilisez ensuite pour une amélioration conséquente – et surtout choisie – sur votre personnage.

Aprés chaque niveau vous pouvez sélectionner une amélioration du personnage ou d’une compétence parmi trois possibilités. Cette amélioration ne durera que le temps de la tentative en cours (Ronin emprunte ici une des caractéristiques principales des Rogue-like).

La feuille de perso reste sommaire, dans la moyenne des beat ’em all. Le fameux damier est à droite.

Optimisation de l’équipement

Vous devez également gérer votre équipement pour optimiser votre personnage. Il est possible d’équiper une arme, une armure, un collier et deux bagues. Vous possédez en outre une pièce supplémentaire permettant d’avoir un animal à vos côtés qui n’attaque pas mais vous procure des bonus très intéressants. Sur l’image jointe c’est un collier de chien en bas à droite (je sais ça ressemble plus à une ceinture).

Vous récupérez cet équipement et les ressources pour l’améliorer au fil de vos combats. Chaque pièce possède sa propre ressource qui lui sert à monter en niveau.

Vous pouvez aussi améliorer la qualité de l’équipement (commun, rare, épique, légendaire…) grâce à deux options distinctes : l’éveil et la fusion qui permettent de combiner plusieurs pièces d’équipements en une pièce supérieure.

Dernière option : la forge qui permet de modifier les caractéristiques d’une pièce pour tenter d’en avoir de plus haute qualité (les bonus des pièces ont une qualité comme l’équipement lui-même) et/ou qui correspond plus à l’orientation que vous souhaitez donner à votre héro. Ne reforgez que des pièces de haute qualité car les parchemins sont vraiment rares.

La fusion est une vraie arnaque. L’éveil vous apportera la meilleure évolution.

Les différents modes de jeu

Il existe quelques options pour vous rendre la vie plus facile malgré la difficulté générale du titre.

Vous avez accès à un mode de jeu appelé « parchemins sacrés » qui regroupe toutes les informations utiles sur le système de combat, l’évolution du héro et de l’équipement et qui surtout recense les ennemis que vous avez déjà combattus et vaincus.
Vous pouvez ainsi lancer un combat factice contre des mobs spécifiques et analyser leurs attaques pour vous entraîner aux parades et aux ripostes flash qui sont des mouvements indispensables pour finir le scénario.

Les parchemins sacrés sont une mine d’informations à consulter régulièrement.

Il existe deux modes de jeu en complément du scénario. Le premier, le Ravin du Chaos, est débloqué rapidement puisqu’il suffit de finir le chapitre 1. Il vous place devant une file d’ennemis utilisant tous leur attaque spéciale. Vous devez réussir une riposte flash sur chacun d’entre eux et tous les enchainer avec un seul essai à chaque fois. Le moindre échec vous fait tout recommencer, c’est un entraînement rude et rageant mais efficace.

Le deuxième est la Voie de Shura qui vous envoie dans une version difficile du scénario et qui donne lieu à un classement entre les joueurs. Ce mode est débloqué aprés le chapitre 5 donc il faut déjà avoir une belle avancée et un héro bien équipé.

Les ripostes flash s’enchaînent si vite dans le Ravin du Chaos que vous pouvez tuer trois ennemis avant que le premier ne touche le sol.

La monétisation de Ronin : le dernier samouraï

Concernant la boutique il n’y a pas grand-chose à dire. La monnaie du jeu s’exprime en gemmes qui vous permettent d’ouvrir des coffres contenant de l’équipement. Ils peuvent aussi être ouverts avec des clés gagnées dans le pillage du chapitre 4.

La boutique vous propose donc évidemment des gemmes en achat oneshot. Vous pouvez ainsi vous équiper rapidement mais ce n’est pas le meilleur rapport qualité / prix surtout qu’il faut encore avoir de la chance à l’ouverture des coffres.

L’achat le plus pertinent est le permis commercial qui équivaut à un abonnement mensuel. Vous y trouverez des gemmes, des parchemins de résurrection et des clés de coffre standard. Avec un peu de chance vous aurez des clés de coffre supérieur et même, si vous êtes vraiment vernis, des parchemins de forge (ce qui vous donne une idée de leur rareté) à conserver précieusement pour vos meilleures pièces. 

Le permis commercial s’inscrit dans cette même volonté de crédibilité historique
L’univers assez sombre fait ressortir les très belles couleurs.
Ils étaient quatre en face de moi. Je les ai encerclés.
C’est peut-être à cause de cette petite humiliation qu’il était faché.
Ce samouraï rapide comme l’éclair m’avait donné du fil à retordre.

Pourquoi je vous conseille Ronin

  • Les graphismes novateurs et somptueux
  • Une exigence technique assez rare
  • Une bonne durée de vie
  • Complètement free-to-play mais peu de pubs

Ce qui pourrait vous déplaire

  • La difficulté sur la fin est vraiment élevée
  • Le système d’endurance permet à peine une heure de jeu continu
Graphismes★★★★★
Ambiance★★★★★
Jouabilité★★★★★
Durée de vie★★★★☆
Scénario / Lore★★★★☆
Musique et sons★★★☆☆
Boutique★★★☆☆

Le mot de la fin

Ronin : The Last Samourai est un jeu à la réalisation exemplaire qui saura séduire les plus exigeants. Son système de jeu à la croisée des genres le rend complètement accessible même à tous ceux qui ne s’intéressent pas aux beat ’em all. Ceci dit la difficulté assez élevée peut en rebuter certains, trop habitués aux jeux auto-battler généreux en récompenses.


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J’ai aimé cet article. Je veux découvrir un autre bon jeu !

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