Les jeux recalés de GameScout

Sur le site il y a plein de bon jeux gratuits à télécharger depuis le Playstore.
Ici c’est le bêtisier.


Ace Defender
Affiche de Ace Defender, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Voici un jeu de Ace Game sorti en mars 2021. Les publicités vous montrent un Tower Defense plein de testostérone mais c’est en fait un jeu hybride puisqu’il intègre une très grosse dose de Idle RPG.

Sauf que le côté RPG domine complètement le côté Tower Defense qui n’est qu’un mini-jeu bonus entre les chapitres du RPG. Ce qui rend les publicités trompeuses donc déjà ca commence mal… Sinon l’idée du mélange est plutôt bonne mais le gameplay ne se montre malheureusement pas à la hauteur.
Le côté Tower Defense est très classique, il n’apporte rien de particulier et je l’ai trouvé même un peu lourdaud dans ses animations et son gameplay.

De plus on a très peu d’informations sur les personnages et sur leurs capacités, on se retrouve à devoir deviner leurs rôles via leur apparence et à les placer en fonction de ça dans l’équipe. Une copie ratée de AFK Arena & Cie.


Bullet Echo
Affiche de Bullet Echo, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Bullet Echo, sorti en mai 2020, a été développé et édité par Zeptolab. C’est un studio indépendant russe fondé en 2010 par deux frères jumeaux qui sont a priori de gros nerds.

Bullet Echo est un jeu de tir qui se joue en vue du dessus et qui propose principalement du Battle Royale. Il ne propose que du PvP et est taillé pour les parties courtes et intenses se jouant soit en solo soit en escouade de 3 ou 5.

Les quelques premières heures de jeu sont agréables car le gameplay est bien pensé et la jouabilité correcte. Graphiquement le jeu s’en tient aux bases avec des décors géométriques et des personnages en cell shading. L’univers est typé jungle urbaine, a de la personnalité et l’ambiance est plutôt bien rendue.

L’intérêt dans le gameplay de Bullet Echo est votre champ de vision très restreint. L’environnement est plongé dans la pénombre et votre vision ne porte qu’à quelques mètres devant vous, symbolisée par un cône de lumière comme si vous portiez une lampe torche. Dés qu’un ennemi est dans cette zone votre perso se met à tirer automatiquement pour le descendre.

Malheureusement Bullet Echo se révèle être un P2W scandaleux dans lequel vous ne pourrez plus progresser (ou trèèèès lentement et sans fun) une fois les premiers paliers passés si vous ne passez pas à la caisse.

Et la conception de la boutique est simplement une blague : les forfaits permettent d’avoir des nouveaux héros mais pas de les évoluer suffisamment pour jouer avec donc zéro utilité. Les évolutions de personnages coûtent parfois plusieurs dizaines d’euros et vous êtes constamment sollicités pour des offres soit-disant promotionnelles et temporaires mais quand même hors de prix et qui reviennent tout le temps.

Ne commencez pas, vous allez y perdre votre temps.


Crasher : Nirvana
Affiche de Crasher : Nirvana, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Il y a parfois dans la vie des coïncidences troublantes.

Le 13 février dernier (2023) sortait Starfall Fantasy : Neverland, un MMORPG qui n’avait eu besoin que de 15 minutes pour rejoindre les jeux recalés. C’était mérité.

Quelques jours plus tard, le 22 du même mois, sortait Crasher : Nirvana. C’est un plagiat total de Starfall Fantasy produit par un studio créé uniquement pour ça : il n’a rien sorti d’autre et n’existe pas sur le net. Il y a juste un mini-site en taiwanais qui n’est qu’une facade.

Starfall Fantasy, bien que recalé, a quand même de très beaux graphismes. C’est d’ailleurs son seul attrait car le système de jeu est entièrement à jeter.

L’ironie est que Crasher Nirvana a tout repris de Starfall SAUF les graphismes et est tout juste moyen visuellement parlant.

Nous avons donc un studio qui plagie un jeu nul dont le seul bon point est d’être beau et qui produit une copie moche et donc encore plus nulle.

L’appât du gain de certains fait vraiment peur.


Looney Tunes : Monde en pagaille
Affiche de Looney Tunes : Monde en pagaille, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

En général il faut se méfier des jeux tirés de franchises populaires n’ayant rien à voir avec le milieu vidéoludique. Ce sont très souvent des jeux sans aucune innovation visant uniquement à profiter de la licence pour faire du pognon. Ici on est exactement dans ce cas de figure, comme pour South Park : Phone Destroyer.

Looney Tunes : Monde en pagaille est un RPG gacha au tour par tour dans lequel vous composez une équipe de toons pour en affronter d’autres en PvE et en PvP. Ils ont des affinités ou des inimitiés entre eux dont il faut tenir compte lors du team-building (Bugs Bunny et Porky ont des bonus si ils sont ensemble, Titi a un avantage contre Grosminet…). Chaque toon existe en plusieurs versions différentes.

En PvE vous avez accés à un mode campagne qui n’est pas scénarisé et se résume à une succession de combat. Pas mal d’événements sont très régulièrement et temporairement mis en place pour gagner des toons exclusifs.

Le PvP se divise en trois sections : la bagarre qui vous fait choisir et combattre des équipes adverses, l’arène qui ressemble à un mini-tournoi avec un matchmaking correct, et les guerres de guildes dont je n’ai pas pu faire l’expérience malheureusement car le jeu est super mal fichu de ce côté-là. Trouver une guilde nous correspondant est presque impossible car le système de recherche est complètement pourri.

Mis à part ce défaut assez gênant, Looney Tunes n’est pas un mauvais jeu. Les graphismes et les animations sont fidèles à l’esprit d’ACME, la progression est cohérente. Seulement le jeu ne propose absolument rien de novateur ou de percutant et devient très vite répétitif. A réserver aux amateurs de toons et aux nostalgiques de leurs dessins animés.


Need for Speed : no limits
Affiche de Need for Speed : No Limits, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

No Limits a été développé pour le format mobile et n’est pas un portage. Il est sorti en 2015 et reste encore une bombe visuelle malgré ses années d’existence. Les graphismes et les sensations sont en effet tout simplement au top. Les voitures sont très bien modélisées, les environnement sont bien rendus autant de jour que de nuit et les effets météo ne déméritent pas. L’impression de vitesse est excellente et est encore accentuée par la nitro qui balance un gros coup de fouet. Du NFS très classique et qui reste efficace mais malheureusement le côté visuel est le seul point fort du jeu…

Les courses sont étonnamment vraiment très courtes, aucune ne dépasse les deux minutes et beaucoup n’en font même pas une. Quand on a été habitué à d’autres jeux nécessitant sur certaines courses plusieurs dizaines de tours de circuit on reste vraiment sur notre faim. Surtout que No Limits a un système d’endurance qui ne permet au grand maximum que 10 épreuves à la suite. Vous devrez ensuite vous rabattre sur un mode de jeu alternatif mais qui sera lui aussi rapidement bridé. Au final vous ne jouerez jamais plus de 15-20 minutes d’affilée ce qui est beaucoup trop peu à mon goût.

Niveau scénario c’est du vu et ré-vu : vous débarquez dans une ville avec une caisse pourrie, vous vous frottez aux gangs de pilotes du coin et gagnez de nouvelles voitures pour toujours plus de challenges. L’histoire et le chara design sont à la limite de la parodie, digne des pires téléfilms façon Fast & Furious bas-de-gamme. Franchement ça aurait été mieux sans, si vous scénarisez un mode campagne dans un jeu de course essayez au moins de faire ça bien…

Au moins il n’y a pas de pubs obligatoires.


Once upon a Tower
Affiche de Once Upon a Tower, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Le prince charmant, de son armure vêtu, escalade la haute tour pour libérer la belle princesse du tyrannique dragon. Alors qu’il arrive devant la fenêtre de sa promise, le dragon s’éveille… et le croque. Le marteau du malheureux choit dans la chambre de la prisonnière qui s’en saisit et entreprend de se tailler un chemin vers la liberté. 

Avec un pitch pareil je ne pouvais pas ne pas tester ce titre de Pomelo Games sorti en novembre 2017. C’est un jeu de plateformes verticales dans lequel votre personnage chute d’étage en étage en utilisant le providentiel marteau pour détruire monstres, planchers et coffres au trésor. Le dragon se mettra lui aussi en travers de votre chemin en tentant de vous rôtir régulièrement par les fenêtres de la tour.

Le gameplay n’est pas franchement moderne, il faut beaucoup swipe pour diriger votre princesse et son marteau. Les graphismes sont dans la norme pour un jeu de cette envergure et vous pouvez débloquer de nouvelles princesses désireuses elles aussi de laisser la tour loin derrière elles. Seulement le jeu manque cruellement de profondeur (un comble pour un jeu vertical !). Le gameplay est ultra-répétitif, les morts frustrantes car éviter le souffle du dragon est parfois impossible et les nouvelles princesses sont simplement de nouveaux skins sans différences au niveau de la jouabilité. Ça reste rigolo malgré tout. 


South Park : Phone Destroyer
Affiche de South Park : Phone Destroyer, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Encore un jeu de collection basé sur une licence populaire. Et encore une fois, même si l’esprit original est fidèlement reconstitué, on ne peut que déplorer le manque d’imagination des développeurs qui se contentent de surfer sur la popularité d’une franchise plutôt que d’essayer de proposer quelque chose de neuf ou de surprenant.

Dans South Park : Phone Destroyer vous incarnez un nouvel arrivant dans la petite bourgade paisible du Colorado et vous vous incrustez dans le jeu du moment des monstres enfants : les cowboys et les indiens. Vous construisez un deck avec plein de versions différentes des enfants (Cartman shérif, Clyde au crochet, Stan aux mille-lunes…) inspirées d’univers vraiment variés (super-héro, science-fiction, pirate, fantasy…).

Vous construisez un deck avec les cartes que vous débloquez et améliorez au fil de votre avancée. A chaque partie vous jouez vos cartes pour invoquer dans la rue les enfants correspondants qui se battront contre les invocations du joueur adverse. Vous devez submerger les pions du joueur adverse pour attaquer et terrasser son avatar afin de remporter la partie.

La campagne PvE et les batailles PvP sont scénarisées suivant cet axe et sont très fidèles au dessin animé. Si vous avez aimé l’ambiance provocatrice et irréverencieuse de South Park vous apprécierez forcément celle du jeu. Cartman est toujours aussi détestable, Butters toujours aussi naïf, Stan toujours perdu au milieu de tout ca… les références aux histoires du dessin animés sont évidemment légion et les différents costumes des enfants sont des clins d’œil directs aux épisodes cultes de la série.

Comme pour Looney Tunes le jeu n’est pas mauvais mais n’apporte rien de particulier non plus. À réserver aux fans de South Park, et encore…


Starfall Fantasy : Neverland
Affiche de Starfall Fantasy, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Starfall Fantasy est un MMORPG édité par Eyou Game sorti en février 2023. On peut dire que c’est une réussite inversée puisqu’on y retrouve presque tous les défauts des MMORPG mobiles aujourd’hui.

Si je dis « presque tous » c’est parce que Starfall Fantasy a quand même un bon côté : il est très beau. Les graphismes et les couleurs sont au top en restant dans le registre RPG asiatique sans personnalité. D’ailleurs en regardant le catalogue de Eyou Game on se rend vite compte qu’il ne sait rien faire d’autre…

Une fois qu’on a admiré les graphismes on regarde le reste. Et le constat est sans appel : c’est encore une douille. Une jeu automatique sans aucun intérêt conçu pour vous accrocher grâce à des récompenses immédiates généreuses et vous faire passer à la caisse ensuite.

Je vous résume :
1 – Vous lancez le jeu et créez un avatar.
2 – Sans intro ni début de scénario ni rien votre perso se met à courir partout, à prendre/valider les quetes, à tabasser des ennemis par packs de 8.
3 – Au bout de 15 minutes d’autofight vous vous retrouvez lvl 75 avec du stuff épique, une monture qui en jette, une paire d’ailes, une transformation en Dieu disponible toutes les 2-3 minutes en train de soloter les instances. Avec une interface surchargée de tout ce que vous pouvez claim gratuitement et de tout ce que vous pouvez acheter.
4 – Vous fermez cette bouse et revenez sur GameScout.fr pour trouver un vrai jeu.


Temple Run 2
Affiche de Temple Run 2, inclus dans les jeux gratuits à ne pas télécharger.

Temple Run 2 est une des légendes du Playstore. C’est un runner édité par Imangi Studio en janvier 2013 qui est resté longtemps sans rivaux sérieux dans sa catégorie. Mais 2013 c’est loin et Temple Run 2 accuse clairement le poids des ans.

Les graphismes sont vraiment vieillissants. Le gameplay a posé les bases du jeu moderne – on ne peut pas lui retirer ça – mais est maintenant dépassé, la maniabilité est approximative et la sensation de vitesse plutôt faible. À l’époque tout ca était super mais aujourd’hui tout est moyen voire ennuyant.

L’ambiance tropicale très colorée reste en revanche agréable et on a toujours pas envie de se faire attraper par ce gros gorille menaçant. Mais c’est malheureusement tout ce qu’il reste.


Tomb Raider : Reloaded
Affiche de Tomb Raider : Reloaded, recalé.

Sur GameScout je vous ai promis des évaluations sans concessions. Je ne donne pas de notes de complaisance même si ca concerne une des légendes du jeu vidéo. Ayant largement parcouru le catalogue de la Playstation première du nom dans les années 90 ca me fait mal de recaler Lara Croft… Mais l’interêt plus que limité du titre de CDE Entertainment ne me laisse guère de choix.

On est face à un shoot ’em up en vue du dessus dans lequel Lara Craft, à travers différents tableaux aux ambiances (un peu) variées, doit user de ses fameux doubles flingues pour terrasser des vagues d’ennemis tout en évitant leurs attaques et les pièges du décor. La progression d’accompagne d’améliorations façon rogue-like : une évolution permanente du héro et de son équipement doublée de bonus temporaires à chaque run.

Le système de jeu n’offre donc aucune nouveauté et se repose largement sur des principes archi-connus.
La jouabilité, pourtant au coeur de ce genre de jeu, est décevante. Les déplacements de Lara ne sont pas assez vifs et la réactivité du pad insuffisante. Il en résulte une impression de mollesse et d’inertie dans la maniabilité qui se traduit par un manque de précision et diminue clairement le plaisir de jeu.
Au niveau des graphismes on peut dire que c’est dans la moyenne. Ce n’est pas moche du tout mais ca manque de personnalité.

Au final on a vraiment la sensation d’être devant un mini-jeu bonus inclus dans un « vrai » titre. C’est inquiétant car la licence Tomb Raider a été récemment (en août 2022) acquise par Embracer Group, une très grosse société suédoise de distribution de jeux vidéos, et Reloaded est la première chose qu’elle en a faite. C’est pas très encourageant…


Warplane Inc.
Affiche de Warplane, Inc., recalé.

Voici un jeu de pilotage d’avion se situant pendant la seconde guerre mondiale au tout début des avions de combat. Warplanes Inc se trouve à mi-chemin entre la simulation et l’arcade, avec un gameplay assez exigeant nécessitant pas mal de concentration et un pilotage tout en subtilité. Le design tout en nuances de gris est vraiment agréable et colle tout à fait au coté historique du titre en plus de souligner au passage la noirceur de la guerre.

Au fil de l’avancée dans le jeu on peut améliorer notre avion, qui n’est au départ qu’un vieux coucou branlant, et débloquer de nouveaux appareils et armements. Le concept n’est pas vraiment novateur mais la mise en scène immersive et le visuel rendent le titre attrayant. Seulement le level design a été malheureusement pensé avec les pieds…

La seule façon de progresser est d’enchaîner des vols impossibles à terminer car on n’a pas assez de carburant ! Ensuite il faut se crasher ou se faire descendre pour amasser un peu d’argent grâce à ce vol. Cet argent permet d’améliorer petit à petit notre avion pour passer à l’étape suivante… Et recommencer à farmer en faisant des vols que l’on sait perdus d’avance. Aucun intérêt ! Ne perdez pas votre temps à apprivoiser le pilotage, j’ai déjà perdu le mien ça suffit.


The Wolf
Affiche de The Wolf, recalé

Un MMORPG simulateur de vie sauvage par Swift Apps sorti en janvier 2017. On y incarne un loup évoluant dans un décor sauvage d’Amérique du nord et on parcourt les maps plutôt petites en chassant des animaux correspondant à notre niveau. Au début ca se résume aux lapins et aux rats, on passe par des ours et des tigres et on arrive aux éléphants & compagnie. On peut jouer solo mais un groupe devient vite obligatoire pour les grosses proies.

Graphiquement c’est pas trop mal, les loups sont jolis et les terres sauvages bien modélisées. Quel est le problème ? Et bien en fait il n’y a rien à faire d’autre que courir après des animaux. Mais vraiment rien du tout. Vous pouvez bien sûr discuter avec les autres joueurs présents sur le chat de votre map et vous réunir en meute pour la chasse. Mais ça reste tuer, tuer, tuer avec en plus un gameplay d’une pauvreté affligeante…

C’est abusivement répétitif on se croirait entre 2000 et 2005 sur un MMORPG hardcore coréen. Il y a un mode PvP en meute contre meute, ça a l’air cool comme ça mais en fait non.

Le jeu existe en plusieurs versions : The Cheetah, The Tiger et petite originalité : Panther Online. Passez votre chemin à moins d’être complètement dingue d’un de ces prédateurs.